Dans le cadre de sa prolongation jusqu'en 2027, le programme Partage de connaissances et d’innovations (KIX) du Partenariat mondial pour l’éducation, une initiative conjointe avec le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada, offre des prolongations chiffrées à une sélection de projets de recherche appliquée en cours. À l'issue d'un processus concurrentiel, le projet Utiliser les données pour améliorer l’équité et l’inclusion dans l’éducation est l'un des projets sélectionnés.
Contexte
Avec 20 % des enfants en âge d'être scolarisés qui ne vont pas à l'école et des centaines de millions d'enfants qui n'atteignent pas les niveaux minimums de compétence en lecture et en mathématiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), se concentrer sur les enfants les plus défavorisés devrait être une priorité. Les enquêtes existantes sur les ménages mettent en lumière les différences liées au genre, à la langue, à la pauvreté, au handicap et/ou à la situation géographique qui empêchent les enfants d'aller à l'école et d'obtenir les résultats d'apprentissage nécessaires. Il est essentiel de continuer à collecter et à utiliser ces données et de les traduire en politiques et programmes éducatifs significatifs.
Ce projet renforce l'utilisation des données de l'enquête en grappes à indicateurs multiples (MICS) de l'UNICEF pour analyser le secteur de l'éducation et encourage les décideurs politiques à tirer parti des connaissances ainsi acquises pour élaborer des politiques ciblant les enfants défavorisés. Il répond à un manque d'analyse des données dans le secteur de l'éducation et de capacité technique au sein des ministères de l'éducation à utiliser les données.
Résultats à ce jour
L'initiative MICS-EAGLE, qui a été mise à l'échelle dans plus de 20 pays au cours des trois dernières années, a déjà permis de réaliser des progrès impressionnants en matière de connaissance et de compréhension des obstacles auxquels se heurtent les enfants pour obtenir de meilleurs résultats en matière d'apprentissage. Un examen minutieux des données du Togo, par exemple, a révélé des taux disproportionnés d'abandon scolaire et d'enfants non scolarisés au niveau du deuxième cycle du secondaire pour ceux qui appartiennent au quintile de richesse le plus pauvre. Cela a conduit le gouvernement à promulguer un décret supprimant les frais de scolarité pour les familles pauvres au cours de l'année scolaire suivante, démontrant ainsi l'efficacité des données. À Kiribati et au Ghana, MICS-EAGLE a co-créé des recherches pendant la pandémie de COVID-19 et a aidé le ministère de l'éducation à identifier les outils les plus appropriés pour l'apprentissage à distance. Le projet a également un impact sur les MICS elles-mêmes, en influençant le développement de nouveaux outils et l'amélioration des outils existants avec la participation des ministères de l'éducation locaux.
Plans à venir
La réussite du projet a également permis de découvrir le potentiel inexploité qui résulterait de l'établissement d'un lien entre les données des enquêtes auprès des ménages et les données administratives, telles que celles collectées par les systèmes d'information sur la gestion de l'éducation (EMIS). L'extension du projet permettra de tester le couplage des données MICS-EAGLE et EMIS (MICS-LINK), ce qui créera un ensemble de données pouvant être exploité pour des analyses plus puissantes et produisant des informations plus claires. Au lieu de mettre en œuvre une nouvelle enquête coûteuse qui pourrait révéler les lacunes actuelles en matière de données, l'utilisation de données administratives permet d'intégrer les caractéristiques des écoles, des communautés et des ménages dans un cadre analytique unique. L'extension permettra la mise en place de systèmes de données complets et d'une formation ciblée pour les ministères de l'éducation dans trois autres pays partenaires du Partenariat mondial pour l'éducation : Fidji, Eswatini et Vanuatu.
De plus amples informations sur le projet et les mises à jour sont disponibles ici.
