Le Kenya échange des connaissances et des innovations nationales lors du premier dialogue national du pôle KIX Kenya Afrique 19

Posted: 20 octobre 2021

Ce blogue a initialement été publié sur le site de l’Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique (IICBA) de l’UNESCO le 7 octobre 2021. Il a été modifié et adapté pour le site Web du KIX. L’auteur, Gabriel Mekbib, est consultant en gestion des connaissances auprès du pôle KIX Afrique 19. Les opinions exprimées dans le présent billet sont les opinions de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du KIX.

 

Le Kenya échange des connaissances et des innovations nationales lors du premier dialogue national du pôle KIX Kenya Afrique 19
Source: UNESCO

Comment défendre un dialogue national sur l’éducation dans le cadre d’un échange régional de connaissances? Le 22 septembre 2021, des décideurs et des chercheurs kenyans ont jeté un regard sur ce processus lors d’un dialogue d’une journée à Nairobi, afin de délibérer sur les pratiques prometteuses du Kenya et les lacunes qui subsistent dans le système éducatif. Cet événement constituait le premier dialogue national organisé par le pôle KIX Afrique 19.

Le pôle KIX Afrique 19 recueille, génère, échange et facilite l’utilisation efficace des données, des connaissances et de l’innovation pour la formulation et la mise en œuvre des politiques éducatives dans 18 pays d’Afrique anglophone dans six domaines thématiques : (1) renforcer les systèmes d’évaluation de l’apprentissage, (2) améliorer l’enseignement et l’apprentissage, (3) renforcer la protection et l’éducation de la petite enfance, (4) atteindre l’égalité des sexes dans et par l’éducation, (5) ne laisser personne de côté, et (6) relever le défi des données dans l’éducation.

De nature collaborative, le KIX est un projet conjoint du Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Comme l’a déclaré Joy Nafungo, administratrice de programme principale au CRDI, le PME est le seul partenariat et fonds au monde entièrement consacré à l’éducation dans les pays à faible revenu. La présence régionale du CRDI et son expérience en matière de mise à l’échelle des solutions sont un atout pour le KIX.

Joy Nafungo, du CRDI, donne un aperçu de l’initiative KIX.

Joy Nafungo, du CRDI, donne un aperçu de l’initiative KIX

Depuis son lancement fin 2020, le pôle s’est largement concentré sur la conception et la mise en œuvre d’interventions par l’intermédiaire d’échanges régionaux thématiques. Le pôle a directement mobilisé les délégations nationales du KIX qui sont des hauts fonctionnaires des ministères de l’éducation. Ce dialogue, mené par le ministère de l’Éducation du Kenya et la Commission nationale kenyane pour l’UNESCO (KNATCOM), marque une nouvelle étape pour le pôle.

Plus de trente acteurs de l’éducation ont participé à l’événement, écoutant les présentations, les tables rondes et les séances de questions-réponses, et y contribuant. Anne Ngatia, point focal pour le KIX basé au Kenya au ministère de l’Éducation et haute fonctionnaire au Kenya National Examinations Council (KNEC), a ouvert le dialogue en établissant des liens entre les priorités nationales en matière d’éducation et les six domaines thématiques du pôle. Mme Ngatia a récapitulé les enseignements et les conclusions des récentes interventions du KIX dans le domaine de l’éducation de la petite enfance (EPE), de l’enseignement et de l’apprentissage (E et A) et des systèmes d’information sur la gestion de l’éducation (SIGE), reconnaissant la manière dont le pôle « positionne les connaissances régionales et les données probantes pour qu’elles soient mises en application ». Le directeur général, M. Elyas Abdi, au nom du Dr Julius Jwan, secrétaire principal du département d’État pour l’apprentissage précoce et l’éducation de base (Principal Secretary for the State Department for Early Learning and Basic Education), a souhaité la bienvenue aux participants à l’engagement du KIX, soulignant la nécessité d’instituer des mesures collectives pour améliorer la qualité des résultats d’apprentissage. 

Anne Ngatia, point focal pour le KIX basé au Kenya au ministère de l’Éducation et haute fonctionnaire au Kenya National Examinations Council (KNEC)

Au cours de la journée, les participants ont discuté activement de la traduction des politiques en pratiques et ont examiné le rôle du pôle dans le renforcement des capacités dans le contexte thématique de l’éducation de la petite enfance, de l’enseignement et de l’apprentissage et des systèmes d’information sur la gestion de l’éducation. M. Hezron Momanyi, directeur du service central de planification au ministère de l’Éducation, a récapitulé les progrès réalisés par le pays dans le renforcement de ses systèmes d’information sur la gestion de l’éducation grâce à des réalisations dans la mise en place de ces systèmes à l’échelle nationale, à la publication de données annuelles, ainsi que l’élargissement des partenariats avec les parties prenantes.

Directeur général, M. Elyas Abdi

En ce qui concerne les domaines nécessitant un soutien, M. Momanyi a déclaré que les initiatives KIX pourraient faciliter les interventions dans des domaines tels que la promulgation de cadres juridiques et institutionnels propices à l’obtention de données de qualité en temps opportun dans le domaine de l’éducation. Le Dr Saidou Jallow, du Bureau régional pour l’Afrique de l’Est, a réaffirmé que le pôle est un excellent exemple de mobilisation du pouvoir de la connectivité et de la collaboration pour recueillir des données et transmettre les meilleures connaissances et pratiques.

Des groupes locaux d’éducation (GLE) et des ONG telles que Save the Children, Aga Khan, Usawa Agenda, Teachers Service Commission, Kenya National Examinations Council, Kenya Institute of Curriculum, et le Réseau africain pour la petite enfance ont également transmis leurs expériences, reflétant ainsi la vaste expertise et les connaissances disponibles. Une forte appréciation des connaissances contextuelles a fait l’objet de nombreux échanges au cours de la journée.

Participants virtuels

L’événement a offert aux acteurs nationaux la possibilité de s’engager dans la recherche et les recommandations des présentateurs. Au cours d’une séance de questions et réponses, Cosmus Gatuyu, agent d’éducation au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR), a fait référence à l’importance, et l’a soulignée, des observations communiquées par l’expert en suivi, évaluation, recherche et apprentissage Timothy Kinoti, qui a fait part de ses expériences dans le contexte des réfugiés. 

Kinoti a souligné qu’une « concertation est nécessaire entre les acteurs de la recherche afin ne pas mener des recherches sur des sujets semblables déjà étudiés ». Il a estimé que les acteurs de la recherche devaient promouvoir et communiquer les conclusions et les leçons émergentes et repenser certaines des pratiques éthiques de base de la recherche.

Expert en suivi, évaluation, recherche et apprentissage Timothy Kinoti

Abhiyan Juna Rana, du Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe (BRAFO), partenaire du consortium du pôle KIX Afrique 19, a souligné la nécessité de saisir cette occasion pour repenser et améliorer les systèmes éducatifs. 

La Dre Yumiko Yokozeki, directrice de l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IICBA), a résumé les liens nationaux et régionaux, affirmant que « le KIX nous permet réellement d’avoir une culture du dialogue et des politiques fondées sur des faits et des résultats de recherche. Les résultats de la recherche ne proviennent pas seulement des universités, mais aussi des enseignants, des communautés et des étudiants eux-mêmes ». 

Pour regarder les temps forts du dialogue national, cliquez ici. Pour voir l’enregistrement complet de l’atelier, cliquez ici. Pour en savoir plus sur le pôle KIX Afrique 19, suivez ses activités sur Twitter et consultez le dépôt numérique – une bibliothèque de recherches régionales, de données probantes, de cadres et de documents politiques des États membres dans des domaines clés du développement de l’éducation.

Dre Yumiko Yokozeki, directrice de l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IICBA)