Renforcer le perfectionnement professionnel des enseignants pour un apprentissage fondamental multilingue à grande échelle

Dans la majorité des pays d'Afrique francophone, les gouvernements s’intéressent depuis longtemps aux moyens de mettre en œuvre des politiques éducatives et linguistiques qui intègrent les langues locales aux côtés de la langue française afin d'améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage.  De plus en plus de recherches ont montré que l'utilisation du français comme unique langue d'enseignement entrave l'apprentissage fondamental des élèves qui ne parlent pas cette langue à la maison ou qui gravitent dans un environnement dans lequel le français constitue la deuxième langue.

Ce projet s'appuie sur les résultats de recherches récentes indiquant que les enfants en Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo et au Sénégal apprennent en français avant d'être prêts sur le plan de leur développement. Le projet vise à remédier à l'absence de formation initiale et continue efficace des enseignants leur permettant d'enseigner aux élèves les compétences de base dans une langue avant de transitionner vers une autre langue. 

Pour atteindre cet objectif, l'American Institutes for Research et Dalberg adaptent et évaluent l'efficacité et la mise à l’échelle de leurs approches et de leurs modules innovants et testés de formation du personnel enseignant sur le rendement des enseignants et des élèves. Les équipes de recherche mobilisent les connaissances grâce à des réseaux de parties prenantes bien établis en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale afin de développer des modèles de formation des enseignants qui soient évolutifs, efficaces, favorisent l’appropriation locale et qui puissent être utilisés dans d'autres contextes multilingues. Le projet explore comment le genre influence les obstacles et les soutiens à la formation des enseignants. Il prend également en compte les barrières linguistiques et socio-économiques. Enfin, le projet propose des recommandations ciblées en matière de politiques et de programmes visant à réduire les inégalités.

Le projet utilise des méthodes mixtes et des essais contrôlés randomisés avec des enquêtes auprès des enseignants et des élèves, des observations en classe, des entretiens et des discussions. Les variables relatives à l'égalité des genres et à l'inclusion sociale sont intégrées dans la conception méthodologique afin de garantir leur prise en compte dans l'analyse des données.