La deuxième réunion du Conseil consultatif du Pôle d’Amérique latine et des Caraïbes (région ALC) du KIX, composé de directeurs et de représentants d’organismes internationaux travaillant pour le développement de l’éducation dans la région, s’est tenue pour la première fois en personne à la University of the West Indies à Bridgetown, avec une participation en ligne.
Lors de l’ouverture de la réunion, Florencio Ceballos, spécialiste de programme principal au Centre de recherches pour le développement international (CRDI), a indiqué : « Le succès du KIX en Amérique latine réside dans son rôle central dans la création de synergies, la collaboration et la production de connaissances de façon conjointe entre les organismes et, à leur tour, entre les pays, en explorant la communauté et la faisabilité de nouveaux projets. »
Ian McPherson, responsable du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), a salué et remercié le Conseil consultatif et les équipes du SUMMA (Laboratoire de recherche et d’innovation en éducation pour l’Amérique latine et les Caraïbes) et de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) pour leur engagement envers le Pôle d’Amérique latine et des Caraïbes du KIX, soulignant que « l’évaluation de ces premières années de mise en œuvre a montré des résultats très positifs en termes de valeur ajoutée pour leurs représentants et les 10 pays qui composent le Pôle. Nous comprenons que les systèmes d’éducation sont complexes et le sont encore davantage avec la particularité de chaque région. Pour apporter un changement important, il faut clarifier les objectifs et les buts, analyser les problèmes et utiliser la recherche afin d’élaborer des solutions fondées sur des données probantes. »
Javier Gonzalez, directeur du SUMMA, a remercié les collègues des organismes participants, soulignant que « ce que nous faisons change la réalité, mais nous devons continuer à travailler en vue d’atteindre notre objectif ultime, qui est de générer de réelles répercussions. Notre travail s’est concentré, pendant ces trois années du Pôle d’Amérique latine et des Caraïbes du KIX, sur le développement professionnel des enseignants, la pandémie de COVID-19, et l’éducation publique, et maintenant nous allons nous concentrer sur les différents domaines associés au renforcement de l’éducation publique dans la région ALC. » Didacus Jules, directeur de l’OECO, a renforcé l’idée que nous devons continuer à effectuer des diagnostics et des évaluations, et surtout, travailler pour accélérer la transformation des processus d’amélioration pour les enseignants et les apprenants.
Joel Warrican, doyen de la Faculté d’éducation de la University of the West Indies, campus de Cave Hill, a souligné la confiance et la synergie obtenues avec le SUMMA afin de rendre le programme de formation des enseignants plus inclusif, mais aussi de le renforcer, au bénéfice non seulement des enseignants, mais aussi des apprenants de la région des Caraïbes. Michael Fullan, directeur de Global Leadership New Pedagogies for Deep Learning, a parlé de transparence sans jugement, car cela nous permet d’aborder les spécificités de ce qui se passe dans les systèmes éducatifs, car « il est nécessaire de disposer de données transparentes qui fournissent des spécificités et des précisions sur les systèmes éducatifs, mais n’imposent pas de solutions prescrites. »
Les résultats de l’évaluation à mi-parcours du KIX ont été présentés, soulignant la pertinence des activités et les interactions bénéfiques avec les experts, notamment dans la construction d’outils et de capacités pendant et après la pandémie. La réunion s’est également concentrée sur l’approfondissement des thèmes du développement professionnel des enseignants, de l’éducation de la petite enfance, et de la création de communautés autour de ces thèmes, en ouvrant la participation à d’autres acteurs du secteur de l’éducation.
Josette Altmann Borbón, secrétaire générale pour l’Amérique latine et les Caraïbes à La Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO), a conclu que la polarisation politique des pays et des sociétés était mise en évidence par la pandémie et devait continuer à être une raison de promouvoir l’éducation. Elle a indiqué : « Nous avons besoin de plus d’heures dans les écoles afin de garantir un apprentissage de qualité et évaluer quelles sont les possibilités réelles des enfants d’y accéder, en réfléchissant à la manière dont nous pouvons relier l’éducation au marché réel et mettre fin à l’inégalité entre les écoles privées et la plupart des écoles publiques. »
Sylvia Schmelkes, chercheure à l’Institut de recherche pour le développement de l’éducation de la Universidad Iberoamericana Ciudad de México, a renforcé l’idée de maintenir des évaluations périodiques et à les ajuster avec des évaluations formatives, car « les premières nous informent au sujet des lacunes d’apprentissage et nous devons nous demander ce que nous devons faire de ces renseignements – nous ne devons pas juger les écoles, les élèves ou les enseignants. Ce que nous devons juger, c’est le système. Le système est défaillant, car il reproduit des lacunes, et l’évaluation nous permet de le constater. »
Les représentants du CRDI et du GPE ont félicité le SUMMA et l’OECO pour le travail accompli avec le programme du Pôle d’Amérique latine et des Caraïbes du KIX pendant les deux années de mise en œuvre.
