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Résultats du projet du GPE KIX Améliorer les connaissances sur les normes de genre afin de promouvoir l’égalité des genres dans les écoles en Afrique

Image
Des élèves du primaire dans une salle de classe.
Credit
Banque mondiale/O. Hebga

Il y a plus de filles inscrites dans des écoles en Afrique de l’Ouest et du Centre qu’il y a 10 ou 20 ans. Toutefois, l’augmentation de l’accès à l’éducation n’est pas synonyme d’accès à une éducation équitable et de haute qualité. Les filles du Burkina Faso, du Tchad, de la République démocratique du Congo (RDC) et de Sao Tomé-et-Principe sont victimes d’inégalités entre les sexes en raison des normes liées au genre, d’obstacles systémiques et de la discrimination fondée sur le genre. En 2021, le GPE KIX a financé un projet de recherche sur les normes liées au genre au Burkina Faso, au Tchad, en RDC et à Sao-Tomé-et-Principe, pouvant éclairer les stratégies de mobilisation des connaissances et de renforcement des capacités afin de promouvoir l’égalité des genres à l’école. L’équipe de recherche du projet a fait ressortir les disparités dans l’accès des filles à l’éducation au sein de la région et a déterminé dans quelle mesure les obstacles financiers, les mariages d’enfants et les obligations familiales favorisent l’inégalité entre les genres dans chaque contexte national. 

Résultats 

Dans le cadre du projet de recherche, Améliorer les connaissances sur les normes de genre afin de promouvoir l’égalité des genres dans les écoles en Afrique, l’institution chef de file, le Forum des éducatrices africaines (FAWE), a examiné les innovations en matière d’égalité des genres et analysé les facteurs contextuels qui influencent la prise en compte de l’égalité des genres dans les systèmes éducatifs.  

La situation financière d’une famille, ainsi que la valeur qu’elle attribue à l’éducation et son attitude à l’égard des normes liées au genre, sont les principaux facteurs déterminant l’accès à l’éducation pour les filles. Les familles disposant de moins de ressources financières ne peuvent pas se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école. D’autres familles peuvent payer la scolarisation, mais n’accordent pas d’importance à l’éducation des filles, ce qui constituent un obstacle tout aussi important à leur éducation. L’influence considérable des parents sur la réussite scolaire de leurs enfants souligne la nécessité de promouvoir l’éducation au sein des communautés et d’encourager les parents à envoyer leurs filles à l’école. 

Les normes propres aux différents pays liées au genre a permis à l’équipe du projet d’adapter les recommandations aux contextes régionaux et nationaux. Le FAWE et le Laboratoire de Recherche sur les Transformations Économiques et Sociales (LARTES-IFAN) ont invité les décideurs politiques et les parties prenantes de l’éducation à l’échelle locale à participer à des ateliers sur les défis en matière d’accès à l’éducation. Les ateliers ont débouché sur la création de quatre outils de diagnostic qui ont mis en évidence les différences entre les documents politiques et leur mise en œuvre, ainsi que la nécessité de recueillir régulièrement des données ventilées sur les normes liées au genre. À la suite de ces ateliers, l’équipe du projet a créé un outil de visualisation qui présente les éclairages tirés des écoles primaires, intermédiaires et secondaires. Cet outil met en évidence les domaines dans lesquels les interventions sont les plus nécessaires pour soutenir l’éducation des filles. Par exemple, l’outil représente visuellement que le taux de réussite scolaire des filles en âge de fréquenter l’école primaire en RDC diminue de plus de la moitié une fois qu’elles atteignent le niveau de l’école intermédiaire, lequel passe de 73 % à 31 %. Cette constatation a incité les éducateurs et les décideurs politiques à approfondir les efforts en matière d’intégration de la dimension de genre dans les écoles lorsque les élèves passent d’un niveau d’éducation à l’autre. 

Le FAWE et le LARTES-IFAN ont examiné des données granulaires et les aspects négligés liés à la réussite scolaire des filles. Par la suite, ils ont présenté les résultats sous une forme accessible et attrayante pour les décideurs politiques et les parties prenantes. La relation entre l’équipe du projet et les parties prenantes locales a permis de renforcer l’appropriation des conclusions et d’augmenter la probabilité que les filles fréquentent l’école et qu’elles réussissent et obtiennent un diplôme. 

Principaux extrants de recherche  

Découvrez un ensemble de rapports, d’études de cas et d’analyses de situation réalisés dans le cadre de ce projet :