Enseignement non sexiste et parité hommes-femmes Expérience du Salvador

14 mars 2022
Panel
Source: KIX LAC

« Quand nous parlons d’égalité, nous parlons d’égalité des chances, pas d’égalité des personnes; c’est à ce moment-là que nous pouvons cerner le potentiel qu’offre la diversité. »

La onzième édition des Conversations KIX s’est tenue en présence de Yeni Rivas, chargée de la question du genre au sein du ministère de l’Éducation du Salvador et représentante de ce pays au sein du Centre d’échange de connaissances et d’innovation (KIX) pour l’Amérique latine et les Caraïbes (LAC). Elle a été interrogée par Maciel Morales Aceitón, chercheuse au KIX LAC.

La thématique de cette conversation était la suivante : « Programme d’enseignement non sexiste et parité hommes-femmes, expérience de formation des enseignants au Salvador ». L’occasion d’aborder les principales problématiques auxquelles sont confrontées les filles et les garçons à l’école en matière de rôle et de genre, ainsi que le rôle fondamental qu’a le corps professoral d’enseigner en s’appuyant sur l’actualité du sujet relativement aux paradigmes traditionnels et sociaux en matière d’enseignement.

L’importance d’adopter un enseignement non sexiste dans le domaine éducatif de l’école, et par extension dans la famille, a été souligné, en commençant par la formation des enseignants qui, en grande partie et en raison de l’éducation qu’ils ont reçue, ne s’appuient toujours pas sur les stratégies pédagogiques nécessaires pour aborder les sujets de l’équité et de la parité hommes-femmes.

Le Programme d’enseignement non sexiste fait partie des actions prioritaires prévues dans le plan de mise en œuvre de la politique en matière d’équité et de la parité hommes-femmes du ministère de l’Éducation. Il vise précisément à éliminer les inégalités du système éducatif. Ce programme est le fruit d’un consensus entre plusieurs acteurs et de la volonté de plus de 1 200 enseignants, qui se sont d’ores et déjà emparé du sujet.

Concernant la mise en œuvre du programme, l’invitée a expliqué qu’au début, elle a été difficile, car de nombreux enseignants, du fait de leur méconnaissance du sujet, avaient peur de l’aborder. Une initiative de formation a été mise en place par le ministère de l’Éduction en partenariat avec l’institut de formation des enseignants, afin de donner la priorité au programme.