La quinzième édition des conversations de KIX a bénéficié de la présence de Mariela Zelada Ocha, directrice régionale du réseau pour la littératie initiale pour l’Amérique centrale et les Caraïbes (Red para la lectoescritura inicial para Centroamérica y el Caribe – RedLEI), qui a été interviewée par Maciel Morales Aceitón, chercheure de KIX LAC.
La RedLEI a vu le jour en 2018. Elle se compose de sept universités nationales, une pour chaque pays de la région, et assure la coordination de l’éducation et de la culture en Amérique centrale du système d’intégration SICA. L’objectif de ce réseau est de réduire le fossé entre la production de preuves susceptibles non seulement d’améliorer l’enseignement de la littératie initiale, mais également d’apporter des preuves pour la prise de décisions et pour les interventions en politique publique.
Pour l’organisation, les domaines d’intervention prioritaires interreliés sont les suivants :
- Recherche : avec des processus de production de preuves contextualisées précisément dans la région sur l’apprentissage de la littératie initiale et émergente.
- Formation : établissement de liens entre les connaissances obtenues à partir des preuves dans les processus et les initiatives de formation, visant les fonctionnaires d’ONG qui réalisent des interventions sur le terrain, les enseignantes et enseignants, les chefs de file en éducation, les fonctionnaires du ministère de l’Éducation.
- Comunication et plaidoyer : mobilisation des connaissances produites afin de les rendre accessibles à divers publics.
Selon Madame Zelada, l’un des principaux défis en matière d’éducation dans la région est la nécessité de produire des preuves très contextualisées afin de comprendre la manière dont se déroule le processus d’apprentissage de la littératie, et ce qui se passe, c’est que beaucoup de preuves sont produites dans les pays anglo-saxons et européens dans des langues autres que l’espagnol, ce qui marque dès le départ une grande différence dans la manière dont le processus d’apprentissage est réalisé.
On considère également qu’il est nécessaire d’investir du temps, des ressources et des processus dans la formation de jeunes chercheures et chercheurs; en effet, on ne va obtenir aucune preuve si l’on ne crée pas, grâce aux établissements de formation et aux universités, des espaces de formation par l’intermédiaire de programmes de mentorat, dans lesquels les chercheures et chercheurs expérimentés accompagnent les personnes en formation. Enfin, un autre grand défi souligné consiste à savoir de quelle manière on peut offrir un accès aux décideurs et à d’autres acteurs en lien avec les preuves.
