La première Conférence du Pôle EAP du KIX sur l’éducation, la politique et l’innovation (EPIC) s’est déroulée sur 4 jours, les 7, 14, 21 et 28 octobre. La conférence a créé un forum pour intensifier le dialogue entre chercheurs, décideurs et praticiens du Caucase, d’Europe de l’Est, d’Asie centrale et d’ailleurs.
La première journée de l’EPIC a porté sur la réponse face à la COVID-19 et l’apprentissage numérique. La conférence s’est ouverte sur une présentation de Margarita Focas Licht, gestionnaire de l’équipe des partenariats au Partenariat mondial pour l’éducation (Global Partnership for Education ou GPE) et de Valtencir Mendes, responsable du programme d’éducation à l’UNESCO.
Selon Mme Licht, environ 90 % des apprenants dans le monde, soit un nombre sans précédent de 1,5 milliard de personnes, ont été touchés par la pandémie. Elle s’est attachée à détailler les différentes manières dont le GPE a soutenu la réponse des pays partenaires face à la pandémie en mobilisant les parties prenantes et en créant des occasions d’approches éducatives innovantes pour atteindre les groupes les plus marginalisés. S’appuyant sur cette discussion, Valtencir Mendes a donné un aperçu de la collaboration soutenue par le GPE entre la Banque mondiale, l’UNICEF et l’UNESCO sur les réponses apportées face à la COVID-19 sur le plan national, régional et mondial, qui vise à générer des biens publics mondiaux et à renforcer les capacités.
La conférence principale a été suivie de quatre séances thématiques.
La séance thématique 1 a porté sur les défis et les occasions pour l’éducation dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Jyldyz Doolbekova et Almagul Osmonova (Taalim-Forum) ont fait la première présentation sur les interventions en matière d’éducation au Kirghizstan, en Mongolie et au Tadjikistan en réponse à la pandémie de COVID-19. Assel Myrzakhmetova (Buketov Karaganda University) a ensuite présenté une allocution sur la culture de l’information des jeunes du Kazakhstan dans le contexte de la pandémie. Iva Perkovic (Network of Education Policy Centers) a animé la troisième présentation qui explorait les politiques des États concernant les lacunes d’apprentissage, le bien-être des apprenants et le soutien aux enseignants et aux chefs d’établissement un an après le début de la pandémie dans 15 pays d’Asie centrale et du Caucase. La dernière présentation, animée par Tamta Grigolia (ministère de l’Éducation et des Sciences de Géorgie) a porté sur les technologies informatiques pendant la pandémie de COVID-19 dans le contexte du système éducatif en Géorgie.
La séance thématique 2 a porté sur les perspectives du numérique dans l’éducation. Morwared Sherzad (Fondation Aga Khan Afghanistan) a expliqué comment le projet Schools 2030 a utilisé des solutions d’apprentissage numérique pour maintenir les enfants afghans dans les écoles pendant la pandémie de COVID-19. Daniyar Kussainov et Gulnaz Kordanova (Connect-ed) ont ensuite présenté leur projet Connect-ed qui vise à instaurer l’égalité numérique entre les enfants du Kazakhstan. Ensuite, Roza Mukanova et Nina Stukalenko (Orleu) ont abordé la question du maintien du développement professionnel des enseignants dans le contexte du numérique en éducation. Enfin, Pina Tarricone, Kemran Mestan et Ian Teo (ACER) ont présenté leur cadre de suivi des politiques et leurs outils qui visent à aider les décideurs politiques à gérer les risques liés à l’enseignement et à l’apprentissage en situation d’urgence.
La séance thématique 3 portait sur le développement de l’éducation à l’ère numérique. La session a débuté par une présentation de Nurgul Abisheva et Natalya Trnabaeva (Orleu) traitant de la « cyberpédagogie » et de la nécessité d’étudier, de développer et d’introduire la connaissance de la cyberpédagogie dans la pratique pédagogique. Ensuite, Sarah Fuller (UNICEF) s’est concentrée sur le soutien des enseignants dans les situations d’urgence, en abordant les réponses de l’éducation à la pandémie de COVID-19 et les implications pour l’intégration du numérique dans le système éducatif. Ensuite, Aziz Soltobaev a parlé de « IlimBox » – une plateforme éducative pour l’apprentissage à distance. Enfin, Elena Volkova, Aleksey Semyonov et Gulnaz Bektemirova (Westminster International University, Ouzbékistan) ont présenté leur document sur la faisabilité de la mise à l’échelle d’une innovation dans le secteur de l’éducation en Ouzbékistan, une étude développée dans le cadre du Cycle d’apprentissage du Pôle EAP du KIX 1 sur « Étude sur la faisabilité de la mise à l’échelle de l’innovation ».
La séance thématique 4 s’est ensuite concentrée sur l’apprentissage et l’enseignement numériques. La première présentation de Maia Bliadze et Nino Petviashvili (European University) a mis en évidence deux obstacles à la mise en œuvre d’un enseignement en ligne universel : la disponibilité inégale de la connectivité Internet et l’épuisement émotionnel des enseignants. La deuxième présentation par Yung Nietschke (ACER) et Reiko Take (DFAT) a parlé du projet ASPIRE dans la région Indo-Pacifique pour soutenir la continuité de l’apprentissage, l’accès et l’équité en réponse aux perturbations scolaires relatives à la COVID-19. Les présentateurs suivants, Deniza Alieva (Webster University, États-Unis) et Liliya Makovskaya (Westminster International University à Tashkent) ont présenté leur étude sur la faisabilité de la mise à l’échelle de la plateforme en ligne « EduMarket », qui a été rédigée dans le cadre du Cycle d’apprentissage du Pôle EAP du KIX 1 sur « Étude sur la faisabilité de la mise à l’échelle de l’innovation ». Ensuite, Leila Almagambetova (Orleu) a fait une présentation sur : les tutoriels vidéo comme moyen efficace d’apprentissage à distance. La séance s’est terminée par la présentation riche en données de Garen Avanesyan (UNICEF), qui explique comment les ménages sont prêts à apprendre à distance.
