La communauté de pratique sur le genre et l’éducation de KIX LAC a mené à bien sa troisième séance de travail et de séminaire avec le webinaire « politiques éducatives de formation pédagogique tenant compte de l’égalité des genres en Amérique latine et dans les Caraïbes ». Cette rencontre, la troisième d’une série de cinq, avait pour objectif de réunir une nouvelle fois les parties intégrantes de la communauté et d’autres membres du public intéressés par cette thématique pour continuer à travailler sur le processus de conception et de mise en œuvre d’initiatives s’inscrivant dans une perspective de genre à partir de l’expérience, en se concentrant sur cette occasion dans les politiques éducatives de formation pédagogique tenant compte du genre.
Le coup d’envoi du panel d’exposés a été donné par Yeni Rivas, directrice du genre au ministère de l’Éducation d’El Salvador et co-organisatrice de la communauté de pratique de KIX LAC. Elle a réalisé une présentation concernant « la formation pédagogique comme outil pour incorporer l’équité et l’égalité des possibilités de formation entre les femmes et les hommes », au cours de laquelle elle a assuré que l’établissement de politiques à propos de cette thématique doit être intersectoriel et s’appuyer sur des cadres juridiques appuyés par le système éducatif afin que ces politiques puissent avoir une continuité dans le temps.
En outre, elle a mis en exergue l’importance du diagnostic de failles dans le système éducatif, puisque l’école joue un rôle fondamental pour ce qui est de déconstruire ou d’enseigner de nouveaux apprentissages.
Ensuite, Michelle Bratwhite, chargée de projets au ministère de l’Éducation de Grenade, a fait part de l’expérience du pays où l’on constate encore des niveaux importants de violence envers les femmes et les filles, de mauvais traitements et de violence conjugale. Dans ce sens, le ministère de l’Éducation et le ministère du Développement social, du Logement et des Questions de genre (Ministerio de Educación junto al Ministerio de Desarrollo Social, Vivienda y asuntos de Género) collaborent sur des initiatives et des politiques de programmes abordant cette problématique.
Certaines de ces initiatives et politiques envisagent de différencier les types d’étudiants à des fins d’inclusion, le perfectionnement des enseignants dans l’enseignement primaire et supérieur, et l’initiative « Spotlight » axée sur la résolution de la violence fondée sur le genre. Cette initiative englobe l’introduction de familles non traditionnelles, les normes sexospécifiques, la discrimination des étudiants LGBTQ+, la mise en œuvre de stratégies fondées sur des stratégies, le travail de sensibilisation et de collaboration des enseignants, une politique inclusive dans le programme et les processus d’apprentissage.
Pour conclure le panel, Alana Domínguez, représentante du secrétariat de l’Éducation du Honduras, a fait part de l’expérience qui s’achève à l’échelle nationale, précisant qu’elle a été basée sur l’objectif de développement durable no 5, qui promeut l’autonomisation des filles et des femmes. En outre, elle a mentionné l’importance de réaliser des diagnostics à l’échelle locale et de travailler principalement avec les enseignants, car ceux-ci ne disposent pas des outils pédagogiques nécessaires à l’intégration du genre dans l’éducation, et bien souvent, les acteurs sociaux n’accompagnent pas ce changement de paradigme.
Dans la clôture de cette troisième rencontre, les participants de la communauté ont posé des questions aux exposants et ils ont été invités à participer à la quatrième séance qui se tiendra en janvier 2023.
